26/11/2025
Des tirs nourris ont été entendus près du palais présidentiel à Bissau et des hommes en tenues militaires sont apparus dans le quartier. Des troubles qui surviennent alors que le pays est en pleine attente des résultats provisoires officiels des élections présidentielle et législatives de dimanche. Les deux camps politiques opposés lors du scrutin ont revendiqué la victoire. La Guinée-Bissau est coutumière des troubles politiques, ayant connu quatre coups d’État depuis son indépendance.
Des tirs ont été entendus mercredi en milieu de journée près du palais présidentiel de Guinée-Bissau et des hommes en tenues militaires ont pris possession de la principale artère menant vers le palais, ont constaté sur place des journalistes de l’AFP, alors que le pays attend les résultats des élections présidentielle et législatives organisées dimanche. Un convoi d’hommes en tenues militaires est également passé sur cette artère, ont constaté les journalistes de l’AFP.
Peu avant, des centaines de personnes à pied ou dans des véhicules ont fui la zone pour se mettre à l’abri tandis que des tirs nourris avaient retenti à plusieurs reprises. Ces tirs ont pour le moment cessé.
Un pays politiquement instable
Le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo et le candidat de l’opposition Fernando Dias da Costa ont chacun revendiqué la victoire mardi, alors que les résultats provisoires officiels de ces élections ne sont attendus que jeudi dans ce petit pays lusophone d’Afrique de l’Ouest d’environ deux millions d’habitants coutumier des troubles politiques, qui a connu quatre coups d’État et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance acquise en 1973. “On est habitués à Bissau”, a lancé à l’AFP un passant fuyant les lieux.
Le président sortant est donné favori pour remporter la présidentielle qui s’est déroulée dans le calme, mais sans le principal parti d’opposition, le PAIGC, et son candidat, Domingos Simões Pereira. Le PAIGC et M. Pereira soutiennent Fernando Dias da Costa.
Les résultats provisoires officiels, attendus jeudi, doivent ensuite être validés par la Cour suprême à une date qui n’est pas encore connue.
La proclamation des résultats électoraux a souvent donné lieu à des mouvements de contestation dans le pays. La précédente présidentielle, en 2019, avait débouché sur plusieurs mois de crise post-électorale, M. Embalo et son adversaire M. Pereira revendiquant tous deux la victoire.
AFP
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