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L’Afrique face au changement climatique : attentes et espoirs à la COP30

8/11/2025

 

La ville de Belém, au cœur de l’Amazonie brésilienne, accueille cette année la trentième Conférence mondiale sur le climat, la COP30. Ce grand rendez-vous planétaire réunit certains dirigeants du monde , des scientifiques, des représentants de la société civile et des défenseurs de l’environnement autour d’une même cause : préserver la Terre face à la menace du réchauffement climatique. L’atmosphère y est chargée d’attentes et d’inquiétudes, car les dernières années ont montré à quel point la planète est vulnérable. Les incendies de forêts, les sécheresses, la montée du niveau des mers et la perte de biodiversité rappellent chaque jour l’urgence d’agir. Le choix du Brésil, et plus précisément de Belém, n’est pas anodin. L’Amazonie symbolise à la fois la beauté et la fragilité de la nature. Elle incarne ce lien vital entre l’homme et son environnement, mais aussi l’immense responsabilité qui pèse sur les épaules de ceux qui décident aujourd’hui pour l’avenir de l’humanité.

Pour le continent africain, la participation à cette conférence revêt une signification particulière. L’Afrique, riche de sa diversité naturelle et humaine, fait partie des régions les plus touchées par les dérèglements du climat. Les saisons ne se ressemblent plus, les pluies deviennent imprévisibles, les terres s’appauvrissent et les populations rurales voient leurs moyens de subsistance menacés. Dans de nombreux pays, les inondations succèdent aux sécheresses, détruisant les récoltes et les habitations. Le changement climatique n’est plus une menace lointaine : il est une réalité vécue, souvent dans le silence et la résilience. Et pourtant, l’Afrique reste le continent qui émet le moins de gaz à effet de serre. Ce paradoxe nourrit un sentiment d’injustice. Comment comprendre que ceux qui ont le moins contribué à la crise climatique en subissent aujourd’hui les conséquences les plus dures ? C’est justement pour faire entendre cette voix, celle d’un continent qui souffre mais qui espère, que les dirigeants africains ont pris place à Belém. Ils ne viennent pas pour se plaindre, mais pour rappeler que la justice climatique doit être au cœur des décisions globales.

Au-delà du constat, l’Afrique veut montrer qu’elle est une partie de la solution. Elle possède d’immenses ressources naturelles, un potentiel énergétique considérable et une jeunesse inventive, porteuse d’un avenir différent. Le continent offre un terrain favorable au développement des énergies renouvelables, qu’il s’agisse du solaire, de l’éolien ou de l’hydraulique. Il dispose également de forêts et de zones humides essentielles à l’équilibre climatique mondial. En soutenant l’Afrique, le monde ne fait pas un acte de charité, mais un investissement dans l’avenir collectif. Le message des délégations africaines à la COP30 est clair : il faut bâtir un partenariat équitable, fondé sur la responsabilité partagée et la solidarité entre les nations.

À la fin de ce sommet, le continent africain nourrit plusieurs attentes majeures. La première concerne le financement climatique, promis depuis longtemps par les pays industrialisés. Les 100 milliards de dollars annuels annoncés pour aider les pays en développement à s’adapter aux effets du réchauffement restent, pour beaucoup, un chiffre théorique. L’Afrique espère que ces fonds deviendront enfin réels, accessibles et transparents, afin de renforcer les capacités locales d’adaptation. La deuxième attente est celle du transfert de technologies propres. Sans innovation, il est impossible de bâtir des économies durables. L’Afrique a besoin de technologies pour moderniser son agriculture, protéger ses forêts, gérer ses ressources en eau et produire une énergie verte capable de soutenir sa croissance.

Mais au-delà des chiffres et des promesses, les pays africains espèrent surtout que la COP30 marquera un tournant dans la manière dont le monde les regarde. L’Afrique ne veut plus être perçue uniquement comme un continent vulnérable, mais comme un acteur déterminé, prêt à prendre part à la construction d’un modèle mondial plus juste et plus responsable. Si les décisions de Belém ouvrent la voie à une coopération sincère, où la parole donnée se transforme en actes concrets, alors ce sommet restera gravé comme celui du renouveau climatique.

L’enjeu dépasse les frontières et les intérêts particuliers. Il s’agit de redonner espoir à une planète fatiguée, d’unir les peuples autour d’une même volonté : celle de léguer aux générations futures un monde vivable. L’Afrique, avec ses défis et ses richesses, avec sa jeunesse et sa foi en l’avenir, veut être au cœur de cette transformation. Elle n’attend pas seulement des aides, elle propose une vision : celle d’un équilibre entre l’homme et la nature, entre le développement et la préservation. Si la COP30 parvient à donner un souffle nouveau à cette ambition, alors Belém ne sera pas seulement le lieu d’un sommet, mais le point de départ d’un engagement mondial renouvelé.

Aboubacar SAKHO
Expert en Communication

 

 
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