18/7/2025
Conakry – Il était de ceux dont la présence parlait plus fort que les mots. Marco Ibrahima Sory Bah, ancien Secrétaire Général du Hafia FC, Administrateur Général de Guinée 70 Multimédias, Commissaire Général du Top 5 de Guinée du Podiumazaine, s’est éteint brutalement. Fidèle parmi les fidèles du Président KPC, il a quitté ce monde en silence, sans tambour ni adieu, laissant derrière lui un vide immense et une mémoire gravée dans le cœur de ceux qui l’ont connu.
Le ???????????????????? ????????î????????????, comme certains l’appelaient affectueusement, n’était pas qu’un administrateur sportif. Il était un homme d’engagement, un homme d’âme, un frère pour les jeunes générations du football guinéen. À travers les années, Marco avait ce don rare de faire sentir à chacun qu’il était important, écouté, compris.
Parmi ceux qu’il a formés, encouragés et soutenus, Mohamed Tawel Camara – l’un de ses plus proches collaborateurs – livre un témoignage déchirant, racontant avec émotion les derniers instants de son aîné, son frère, son modèle.
“C’était un vendredi matin… Il m’a appelé. Sa voix était faible, mais ferme : ‘Mohamed, peu importe ce que tu fais, viens vite. Je ne me sens pas bien.’”
Arrivé en urgence à la clinique de Matoto, Mohamed se heurte d’abord au personnel médical, mais Marco, en entendant sa voix à l’extérieur, demande immédiatement :
“Faites sortir tout le monde. Je veux voir Mohamed.”
Dans la pièce, Marco tend son téléphone, donne son mot de passe… Un geste fort, intime, comme pour dire : “Prépare-toi.”
“Il m’a dit : ‘Mohamed, la douleur que je ressens là, je ne l’ai jamais connue.’ Puis il m’a pris la main : ‘Sois fort. Je veux m’en sortir.’”
Même affaibli, Marco parlait encore de football. D’un transfert important en cours. D’un départ en Algérie prévu avec le président Flex et Sekouna Hamza.
Il rêvait encore. Il croyait encore. Il projetait encore.
Le lendemain, samedi, il a tenu à ce que Mohamed le représente au stade. “Va les représenter. Mais n’oublie pas de me donner le score.”
Quand Hafia ouvre le score, Mohamed oublie de l’appeler. C’est Marco lui-même qui téléphone :
“Tawel, on a marqué et tu ne me dis rien ?”
Puis vient le mot qui déchire :
“Dieu merci… je suis soulagé.”
Mais au second but… Marco ne décroche plus. Le silence s’installe.
Commence alors une course folle, haletante, désespérée… Matoto, Donka, coups de fils, supplications, négations. Jusqu’à ce qu’un médecin glisse à Mohamed :
“Il est décédé depuis un moment. Il est au dépôt de corps.”
“Je suis devenu fou. J’ai perdu mes repères, mes téléphones… mes forces. J’ai perdu mon frère.”
Dans ce récit plein d’humanité, ce n’est pas seulement la mort d’un homme qu’on pleure. C’est la perte d’un repère, d’un guide, d’un cœur fidèle. Marco n’était pas qu’un cadre. Il était un pilier. Un artisan discret mais essentiel du football guinéen moderne.
“Il m’a dit un jour : ‘Le jour où je partirai, ne dis pas grand-chose. Dis simplement : Marco était un combattant.’”
Aujourd’hui encore, dans les couloirs du stade Petit Sory, dans les studios de Guinée 70, dans les silences de ceux qu’il a marqués, Marco Ibrahima Sory Bah est là. Sa voix résonne. Son sourire reste. Et son combat continue.
Par Mohamed Tawel Camara
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