12/9/2018
Alors que les négociations entre le SLECG (syndicats libre des enseignants et chercheurs de Guinée) et le Gouvernement autour des huit millions de GNF, salaire de base des enseignants, est dans l’impasse, la création d’un nouveau syndicat de l’éducation provoque la controverse.
Réunis en congrès à Kindia, le 07 septembre, « des jeunes enseignants à majorité du secondaire venus des 33 préfectures et des cinq communes de Conakry », a-t-on appris, ont mis en place une structure dénommée SNE, entendez syndicat national de l’éducation.
Selon son secrétaire général, Pépé Michel Balamou, « la mise en place de la SNE s’explique par leur ambition d’apporter du sang neuf au syndicat de l’éducation ». Pas parce que les premiers ne font pas bien, mais parce que certains détails les échappent maintenant, explique-t-il.
Il en veut pour preuve, les primes de logement réclamées par les anciens syndicats sans tenir compte de la réalité. Il n’exclut toutefois pas de travailler dans l’avenir en synergie avec tous ceux qui œuvrent pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants.
Certes, la liberté syndicale est consacrée par la Constitution guinéenne, mais au SLECG, l’on est certain que la création de cette structure syndicale dans le secteur de l’éducation est une manœuvre du Gouvernement. Une manœuvre qui vise à déstabiliser le SLECG et l’empêcher d’atteindre ses objectifs.
Constatant cet état de fait et la récente sortie médiatique du Premier Ministre qui a rendu sans importance la poursuite des négociations autour des huit millions de GNF, salaire de base des enseignants, le SLECG menace d’empêcher la réouverture des classes jusqu’à la satisfaction de la totalité de ses revendications.
A signaler qu’une nouvelle structure syndicale créée l’année dernière par des enseignants de l’enseignement supérieur alors que le Gouvernement et le SLECG d’Aboubacar Soumah étaient à couteaux-tirés n’a jusqu’à présent pas réussi à s’imposer sur le terrain.
Kovana SAOUROMOU |