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27/5/2024

 

Attendez, à moins d'être un sorcier, d'avoir été "lavé', béni par tous les marabouts et féticheurs réunis de Kankan-Nabaya, et d'avoir surtout le don d'ubiquité, le Général Mamadi Doumbouya ne pourrait être en soins intensifs dans une clinique marocaine suite à un coup de poignard mal ajusté d'un élément de sa garde rapprochée, et se retrouver en même temps à Conakry pour accueillir successivement deux chefs d'État : les présidents Paul Kagamé du Rwanda et Bassirou Diomaye Faye du Sénégal. En tout cas, c'est ce que laissait croire une rumeur persistante ces jours-ci et presque tout le monde y a cru, y compris l'auteur de cet article...

Voilà ce qui arrive quand on prend la lourde responsabilité de restreindre des médias et d'en fermer d'autres, privant ainsi les populations de la saine et bonne information donnée par les professionnels en la matière, les poussant à s'abreuver de rumeurs et de Fake News. En fin de compte, qui sera le perdant dans cette situation ?

Il est vrai qu'il y a assez de journalistes qui font preuve d'une légèreté grave dans le traitement et la diffusion de l'information - qui gagneraient à se former davantage - mais il est quand même un peu fort de café de fermer trois médias célèbres simplement parce que deux ou trois hauts cadres ont été impliqués dans des affaires peu catholiques et utilisent la force répressive de l'État pour se protéger des dénonciations...

En cas de manquement, on peut sévèrement sanctionner le journaliste mais pas tout le média qui emploie des pères de famille qui se retrouveront au chômage en ces moments difficiles. Ceux qui le font ou encouragent de telles escalades ne rendent nullement service au président Mamadi Doumbouya, car ils contribuent à augmenter le nombre de ses adversaires et ennemis. Ce dernier gagnerait à balayer large autour de lui. Pour son propre bien et celui de la République ! Wa salam !

Abou Maco
Journaliste