30/11/2022
Dr Ousmane Kaba était l'invité de Mirador, l'émission phare de Fim FM, le mardi 28 novembre 2002. Le président du PADES (parti des démocrates pour l'espoir) s'est exprimé sur l'actualité politique du pays, notamment le cadre de dialogue inclusif officiellement lancé le jeudi dernier par le Premier ministre, Dr Bernard Goumou. Pour cet ancien ministre de feu Général Lansana Conté, il est très important pour le pays que tout le monde soit autour de la table de ce dialogue.
"Je crois qu’il y a une erreur d’appréciation parce que ce ne sont pas des problèmes particuliers à un parti. C’est le problème pour l’ensemble de la classe politique et de la société civile. Donc c’est des problèmes généraux. Ce n’est pas des problèmes particuliers. En ce sens que la plupart des coalitions, parce que j’entends beaucoup de gens dire c’est des coalitions qui n’ont pas de problèmes. C’est pas une question de problèmes particuliers. Quand on parle de la constitution, c’est tout le monde. Quand on parle du fichier électoral, c’est tout le monde. Donc, je pense que le mieux est que ces grandes formations puissent être là . C’est ça le mieux", a fait savoir le leader du PADES en répondant aux questions des journalistes.
Trois des grandes coalitions politiques campent toujours leur position. Elles exigent la satisfactions d'un certains nombre de revendications avant de prendre part au cadre de dialogue institué par le président de la transition. Pour cela, elles ont boudé la cérémonie d'ouverture. Ce qui ne doit pas empêcher la tenue du dialogue, estime Dr Ousmane Kaba. "Mais à défaut, les formations qui sont là vont avoir exactement les mêmes préoccupations que tout le monde. Avoir un fichier propre, avoir des élections transparentes, libres et crédibles, avoir une constitution qui puisse satisfaire la Guinée d’aujourd’hui et la Guinée de demain. Donc qui répond aux grands soucis des peuples. C’est-à -dire la liberté et le développement", a-t-il souligné.
Le leader de la coalition des centristes pour l'espoir (CCE) a profité de l'occasion pour s'adresser indirectement au FNDC et tous ceux qui disent que l'avènement des militaires (CNRD) au pouvoir est un facteur aggravant de la situation du pays et réclament le retour rapide à l'ordre constitutionnel. Or d'après lui, le Colonel Doumbouya et ses hommes sont dans une "démarche patriotique".
"En réalité le gros problème que nous avons ce n’est pas un problème de retour à une vie constitutionnelle normale (...) Le gros problème de la Guinée c’est que les ressources du pays disparaissent, c’est évident. Nous sommes un grand pays minier. Au lieu d’avoir un milliard de dollars de recettes budgétaires des mines, nous avons quoi? Trois cents, trois cents cinquante millions. A peu près les 60% ont toujours disparu. Nous avons des investissements publics qui ne sont rien que de la pagaille. Vous avez des routes qui doivent durer trente (30) ans mais qui ne dure que six (6) mois, deux (2) ans. Tout ça c’est un système qui est vicieux complètement. La Guinée d’ailleurs n’avait aucune chance d’avoir un développement parce qu’on ne peut pas faire les infrastructures de base. L’argent a toujours été détourné dans le pays. Voilà les vrais problèmes de la Guinée", a expliqué le président du PADES.
KS
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