24/9/2022
Les réactions n'ont pas tardé suite aux premières sanctions de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) contre la Guinée, les membres de la junte militaire, du gouvernement et ceux du bureau du Conseil national de la transition (CNT) qui office d'Assemblée nationale.
"C’est une décision qui était déjà annoncée par le Président de la Guinée Bissau qui assure la présidence de la CEDEAO. Elles ne sont pas de nature à faciliter une sortie de crise. La Guinée a besoin moins de sanctions que d’accompagnement. Et cet accompagnement doit absolument prendre en compte la compréhension, la spécificité de la crise guinéenne", a confié à nos confrères de RFI (radio France internationale, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement guinéen.
S'il est d'accord avec le gouvernement qui se dit serein, Bah Oury, un leader politique jugé proche de la junte militaire, estime tout de même qu'il ne faut pas laisser la crise s'enliser.
"Je pense que ces sanctions ne sont pas des sanctions qui sont dures ou qui pourraient présenter des conséquences fâcheuses pour les intérêts de la Guinée. Ce sont des sanctions de principe et il est tout a fait possible qu’elles ne soient pas respectées dans le concret puisque de toutes les façons. Il y a des aspects traditionnels qui font qu’il y a beaucoup de choses sur lesquelles les États ont la liberté d’agir ou de ne pas agir.
Toutefois ce qu’il faut dire, il faut que nous Guinéens, nous reprenons les choses conséquemment. Pousser les choses à ce qu’elles se détériorent avec un partenaire sous-régional c’est aller dans un sens contraire aux intérêts de l’ensemble du peuple guinéen. Pour réussir la transition, nous avons besoin de la coopération internationale, pour aider à financer techniquement et financièrement et même sur le plan logistique, certaines réformes indispensables pour qu’on puisse avoir une feuille de route satisfaisante. Donc, il est de notre intérêt vital pour la transition, pour l’intérêt de notre pays de coopérer avec la CEDEAO, ça c’est le premier aspect", a affirmé Bah Oury, le président de l'UDRG interrogé par Espace Guinée (radio et tv) le vendredi 23 septembre 2022.
A rappeler que lesdites sanctions portent sur la suspension au préjudice de la Guinée de toutes les assistances financières qui passent par la CEDEAO qui exige un chronogramme acceptable de la transition dans un mois, le gel des avoirs et l'interdiction de voyage de toutes les personnes concernées.
KS
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