10/2/2020
Quatre jeunes leaders de la Basse Côte, une des quatre coordinations régionales du pays, arrêtés le 22 Janvier dernier à Kinsosso dans la commune de Matoto, ont comparu lundi, 10 février, devant le tribunal de première instance de Mafanco.
Poursuivis pour participation à un attroupement délictueux sur la voie publique et incitation à la révolte, les nommés Fayayi Bangoura et autres, ont tous nié les faits.
Selon la police, ils se seraient transportés à cet endroit de la capitale Conakry avec une forte somme d'argent pour la remettre à des jeunes désœuvrés à l'effet de perturber la circulation sur l'autoroute Fidel Castro conformément aux instructions du FNDC.
Pour les prévenus, certe ils ne sont pas de ce quartier, mais cette rencontre n'avait rien à voir avec les manifestations projetées ce jour par le FNDC (front national pour la défense de la constitution). Il s'agissait d'une simple rencontre d'affaires.
C'est le président de la jeunesse de la coordination qui les aurait fait appel pour discuter d'un marché qu'il a décroché pour eux.
Satisfait de ces explications, le représentant du ministère public a requis qu'il plaise au tribunal, et ce conformément à l'article 544 du code de procédure pénale, ordonner la relaxe pure et simple des prévenus.
Pour lui, ceux qui ont interpellé les quatre personnes n'ont jamais apporté la moindre preuve de la commission des infractions qui leur sont reprochées. Même une seule personne à qui ils auraient remis de l'argent n'a été présenté à la barre.
La défense a remercié le procureur de la République pour avoir requis la relaxe, mais elle a vigoureusement déploré le fait que les prévenus qui sont des pères de famille ait croupi pendant trois semaines en prison. En conséquence, elle demandé au tribunal de prendre sa décision.
A la stupéfaction générale, en revanche, le tribunal a mis l'affaire en délibéré pour décision être rendue le lundi 17 février.
Kovana SAOUROMOU
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