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10/11/2025

 


Depuis la suspension immédiat du responsable techniques vendredi 1er novembre 2025 dans l'affaire du dépôt de plusieurs tonnes de produits pharmaceutiques périmés et de déchets industriels à la décharge d'ordures ménagères de Tombo-fanyi à Manéah, la commune est en émoi.

Dans les déchets industriels incriminés on y découvre ceux de la société TOPAZ, qui fabrique des produits en plastique et la peinture. Des produits pharmaceutiques périmés incriminés on y découvre l"Arthmether injection" un médicament contre le paludisme, le "Coldrilif" pour le traitement du sinusite, le "Dicnac gel" un anti-inflammatoire. L'un de des principes actifs de ce dernier produit appelé diclofénac est particulièrement dangereux pour l'environnement. En grande quantité, le diclofénac
contamine les milieux aquatiques ( le dépotoir est située dans une baie et à quelques mètres du la rivière Kitema ) et affecte les organismes qui y vivent, notamment les poissons, les crabes et même les charognards qui rodent autour des dépotoirs. Il peut se dissoudre dans l'eau menaçant ainsi et la biodiversité et indirectement la santé humaine, nous révèle la plupart des sites spécialisés.

La dangerosité de cette affaire ne pouvait laisser personne indifférente au niveau de la commune urbaine de Manéah. Surtout que, selon les informations recueillies auprès des riverains, ce sont des camions des services techniques de l'assainissement de la commune qui ont transporté ces déchets dangereux au dépotoir. Ce qui parait très surprenant dans la gestion des services publics. L'étonnement c'est aussi le silence des acteurs et agents communaux directement liés à ce scandal de pollution. Ni le conseiller en charge de l'hygiène publique, de l'assainissement, qu'on a tenté de joindre en vain, ni le gestionnaire de la décharge de Manéah, qui a préféré garder le silence n'ont voulu s'expliquer sur cette affaire.

Le responsable des services techniques a été immédiatement suspendu puis finalement interpellé pour des besoins d'enquête.

En attendant la fin de ces enquêtes, il est malheureusement à constater que pendant la nuit du vendredi à samedi 2 novembre 2025, les gens ont envahi la décharge et beaucoup se sont procurés de ces produits périmés. Il a fallu l'intervention des gendarmes, postés là le lendemain, pour empêcher l'accès au site.

Affaire à suivre

CAMARA Naby Moussa